Plusieurs lecteurs du blog me remontent régulièrement que la police refuse d’enregistrer leur plainte liée à un conflit de voisinage.
Cela m’est également déjà arrivé, pour un voisin complètement drogué qui s’était exhibé entièrement nu à sa fenêtre à l’heure de la sortie des écoles, la police m’avait dit de déposer une simple main courante.
La police peut parfois être tentée de vous dire qu’une main courante suffit, ou pire refuser catégoriquement d’enregistrer votre plainte, mais ne vous laissez pas faire.
Voici ce que vous devez savoir au sujet d’un refus de plainte
- Seule une plainte entraîne l’ouverture d’une enquête.
- Le policier a obligation d’enregistrer votre plainte.
- Le policier n’a absolument ni le pouvoir ni le droit de juger le bien fondé de votre plainte. Seul le procureur de la république possède ce pouvoir.
« Dès lors qu’une victime fait connaître sa volonté de déposer plainte, les officiers ou agents de police judiciaire doivent donc toujours enregistrer sa plainte par procès-verbal. » (Loi du 15 juin 2000)
Dans certains communes rurales, le voisin contre lequeul vous souhaitez porter plainte peut-être ami avec le policier, comme c’était le cas pour Vignisse :
« Si le voisin est grand copain de la Police et que lorsque vous l’appeler elle cautionne la réaction agressive de ce dernier tout en estimant compréhensibles les coups portés par ce voisin agacé par un problème de jardin….on peut se poser des questions quant à la marche à suivre ???!!! » (Vignisse )
Dans ce cas là, vous devez insister avec courtoisie mais fermement pour que le policier respecte la loi et prenne votre plainte.
Si le policier refuse, écrivez directement au procureur de la république (lettre recommandé avec Accusé de Réception), et dans le cas de Vignisse, si le policier semble couvrir un ami, contacter la police des polices (IGPN).
Vous pouvez également saisi le défenseur des droits, directement en ligne grâce à un formulaire.
Formulaire de saisie du défenseur des droits.
Sources : Loi du 15 juin 2000 (complétée par les circulaires du 1er avril au 30 juin 2001)
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