Le bruit est une source de gêne très présente en Ile-de-France du fait de la forte concentration de l’habitat et de la densité exceptionnelle des infrastructures de transport.
Le périphérique à lui seul touche plus de 100.000 habitants de Paris et petite couronne. Depuis 3 ans, Bruitparif (L’observatoire du bruit en île de France) a enregistré 24h/24h le bruit à différents endroits du périphérique. Toutes ces observations ont été tracée dans un rapport très complet qui caractérise les niveaux sonores générés par le boulevard périphérique. Ce rapport a été rendu public le 26 septembre 2012 (télécharger le rapport de l’observatoire du bruit en île de France).
Voici les constatations et recommandations de ce rapport.
Constatation des bruits du périphérique.
Concernant les constatations sur le bruit, il en ressort sans grande surprise que les niveaux sonores sont très élevés, et que de jour comme de nuit ils dépassent quasiment tout le temps les valeurs maximales fixées par la loi concernant les seuils de bruits autorisé.
61 000 personnes sont impactées par le bruit du boulevard périphérique, parmi elles, 41 000 personnes (soit 68 %) seraient exposées sur la journée potentiellement à des niveaux qui excèdent la valeur limite, et 37 300 d’entre eux subiraient ces nuisances sonores de nuit.
Quelque soit l’heure de la journée, et quelque soit le jour de la semaine, les niveaux de bruits sont donc dépassés ou alors très proches des seuils. Il y a donc urgence à s’occuper de ce problème comme de toutes les nuisances sonores qui deviennent un des principaux maux de notre société actuelle.
Recommandations pour diminuer le bruit du périph.
Mais en plus des constatations, l’Observatoire du bruit fait des recommandations pour diminuer le bruit causé par le périphérique parisien. En plus des recommandations évidentes concernant l’attention à porter aux constructions nouvelles et murs anti-bruit, et concernant le revêtement à changer pour des nouvelles matières, une recommandation réalisable facilement pourrait diminuer concrètement le bruit la nuit.
Pour assurer la tranquillité des riverains, il s’agit en priorité de faire baisser le bruit nocturne. Ce pourrait être en diminuant la vitesse autorisée […] à 50 km/h la nuit. Une attention toute particulière semble devoir être portée à la période 5-7 heures du matin où les niveaux de bruit sont particulièrement importants
Cette simple baisse de vitesse permettrait de diminuer de 26% le nombre de personnes impactées la nuit par des niveaux sonores excédant les seuils. Actuellement l’observatoire estime à 37300 personnes le nombre de parisiens qui subissent de nuit des nuisances sonores dépassant les seuils. Cette simple diminution de vitesse ramènerait à 27600 personnes impactées. Les autres solutions comme le changement du revêtement de la chaussée permettrait en la combinant à la baisse de vitesse de diminuer ce nombre de personnes à 15400.
Et vous qu’en pensez vous, êtes vous favorables à la limitation à 50km/h du périphérique parisien la nuit ?
Bruitparif : http://www.bruitparif.fr
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