Lorsque vous avez un problème avec votre voisin, nuisance sonore, nuisance olfactive, nuisance lumineuse, etc etc, la première étape consiste à aller en parler avec son voisin (Voir pour rappel Voisin bruyant quoi faire en 6 étapes simples). Cela paraît bête et pourtant, comment faire pour que cela soit utile et ne se termine pas en pugilat…
« Il est 2h du matin, tu va couper ta putain de musique enc$*$* de conn*$*$ de mer$*$* ! »
Moi le premier, quand je ne réussis pas à dormir à cause d’un voisin, je suis rarement de bonne humeur en allant le voir, et les échanges sont rarement concluants lorsqu’on « brusque » quelqu’un. Se sentant rabroué voir même attaqué, le voisin va non seulement s’énerver lui aussi, mais le plus souvent se raidir dans ses positions même s’il a conscience d’être en tort.
La majorité des gens peuvent comprendre les problèmes qu’engendrent leurs comportements, et peuvent changer de comportement d’eux même si on leur a exposé sans trop les secouer, ils auront ainsi le sentiment de faire une bonne action.
Il va de soit que certaines personnes sont des cons, et que même avec toute la bonne volonté du monde, vous n’arriverez pas à les faire changer autrement qu’en portant plainte.
A l’inverse, certaines personnes n’osent pas aller voir leur voisin de peur justement de les brusquer, ou d’entrer en conflit, et résultat ces personnes subissent la nuisance en se disant qu’un jour ça va s’arrêter, jusqu’au moment où un voisin pète un cable et tue tous ses voisins (cela arrive bien plus souvent qu’on ne le croit malheureusement).
Voici donc quelques conseils simples pour aborder sereinement un problème
Je précise que vous devez réfléchir et préparer votre phrase avant de voir le voisin.
- J’expose les faits objectivement. Par exemple « Quand vous n’êtes pas chez vous, le chien aboie dès que quelqu’un passe dans la rue », « l’éclairage automatique se déclenche en pleine nuit dès qu’un chat passe, et l’éclairage passe à travers nos volets »… Etc
- J’exprime ce que j’ai ressenti, en quoi cela me touche. Par exemple « cela me stresse beaucoup et m’angoisse », « je suis réveillé en pleine nuit et j’ai beaucoup de mal à me rendormir »…
- Je clarifie mon besoin et demande quelque chose de concret. Par exemple « Pourriez-vous trouver une solution pour qu’il aboie moins souvent, par exemple en lui mettant un collier anti-aboiement lorsque vous n’êtes pas là, ou en voyant un spécialiste du comportement canin ? », « Pourriez-vous régler le détecteur de mouvements pour qu’il soit moins sensible, ou l’orienter autrement, ou encore mettre une ampoule moins puissante « …
Au besoin, n’hésitez pas à proposer au voisin de venir constater le problème chez vous.
Je me suis basé sur la Communication Non Violente de Thomas d’Ansembourg. Ancien avocat, puis consultant juridique, il a écrit un livre « Cessez d’être gentils, soyez vrais !« , même si cet ouvrage concerne plus la vie en entreprise que les conflits de voisinage, la communication non violente pourra aider pas mal d’entre vous à discuter d’un problème avec son voisin.
Et vous, arrivez-vous à discuter avec votre voisin, ou cela se termine t’il toujours en pugilat ?
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